Une fois n'est pas coutume, le Corniaud prit la direction du domaine familiale. La raison ? Un besoin de retrouver un peu les siens. Depuis son altercation avec son paternel et le départ de la maison Limogeaude de ce dernier, un manque se faisait. Depuis sa ... réapparition, il avait finalement pris goût à la vie familiale. Être réveiller par sa fille et ces soeurs qui envoyaient par la cuisinière, le réveillaient en lui sautant dessus à qui mieux mieux. C'est qu'elle n'était pas folle la cuisinière, elle savait que seule les enfants ne risquaient rien à oser sortir le Montbazon de ses songes. Alors elle abusait de cette faiblesse sans gène ! Mais comment lui en vouloir ? On avait peu d'argument quand on se lever le déjeuner passé ...
A présent, dans cette nouvelle maison qu'il louait pour plus de commodité, le Bâtard s'en trouvait un peu perdu. Oh il n'était pas seul bien au contraire dans la demeure. Peut-être étaient-ils plus nombreux dans celle-ci que dans précédente... Abigail l'avait bien-sur suivit, ainsi qu'Augustin. Marie, la fille de la cuisinière, avait quitté son Lyonnais natal pour prendre le poste qu'occupe sa mère chez Balian. Puis s'était ajouter Lorenzo et Salva. Bref que du beau monde ... Enfin non que de monde. Pourtant, de devenir le Chef de maison l'avait dérouté. Les responsabilités, il ne connaissait pas et les avaient toujours fuit. Sauf en se qui concerné sa fille. Et il avait besoin de prendre l'air...
Il n'avait donc pas été long, un beau matin, a sceller et enfourcher Treuerfreund, la mouflette calé devant lui et à prendre la direction du domaine des Montbazon, laissant la farouche au bon soin de l'italien et de l'espagnol. Quelques jours de voyage furent nécessaire, durant lesquels, père et fille dormirent dans les auberges qu'ils trouvaient. Que de souvenir d'une vie qui lui semblait déjà loin ... Elle ne datait pourtant que de deux ans ... C'est donc les vêtements fatigués et les jambes ankylosaient qu'ils arrivèrent à destinations. Salue aux gardes. Passage aux écuries pour y laisser son animal, c'est mains dans la mains que le Bâtard et l'adoptée s'avancèrent vers l'entrée de l’impressionnante demeure. Très vite, il repéra l'inconnue qui restait prostré devant les portes. Une femme à n'en pas douter vu la silhouette. Quelques pas encore et il fut pu capter quelques mots.
Mathilde... Montbazon-Navailles...
Hum... Il n'était pas le plus caler de la famille en généalogie mais il n'avait jamais entendu se prénom parmis les noms. Une usurpatrice ? Possible. Mais la famille était tellement vaste qu'il était possible qu'elle dise vrai... Que faire ? Lui laisser le bénéfice du doute ? Pourquoi pas. Elle ne semblait pas bien menaçante ainsi mais il savait qu'une femme n'est pas dangereuse de par sa force mais par l'esprit. Les bonnes comédienne, il n'y avait rien de pire. Mais si elle n'était pas se qu'elle prétendait être, elle serait vite démasqué alors faisons là entrer ... Et si usurpatrice elle était, le jeune Navailles se ferait un plaisir de la croquer. Sa silhouette n'étant pas pour lui déplaire ...
Aussi s'approcha-t-il a pas de loup, un sourire avenant sur les lèvres ... Qui connaissait le Borgne savait que ça ne présageait rien de bon.
- Le bon jour demoiselle. Le garde semble s'être endormi une nouvelle fois... Permettez que je vous face entrer...
De quelques gestes mesuré, il fit céder le battant de bois et poussa légèrement sa fille a l'intérieur avant de le tenir ouvert pour laisser entrer l'inconnue. Sans discrétion il l'étudia. Il fallait bien qu'il juge de sa crédibilité, non ?