J’étais peinard, faisant semblant de surveiller la grille d'entrée entre deux siestes bien mérités, et v'là que depuis la veille les sabots raisonnent dans le domaine. Non mais z'ont rien d'autres à foutre que de venir me casser l'coquillard ?
Je matte le cavalier prêt à pester sur l'importun, lorsque j'me rends compte que c'est une. J'la reluque sans vergogne, c'est qu'elle est pas si mal foutue, j'essaie de garder mon air renfrogné pour la calmer, parce qu'elle babille et j'ai rien capté.
'jour mam'zelle. *z'êtes perdue, j'ai envie de lui souffler goguenard, mais j'la boucle.* Z'êtes venue voir sa seigneurie ? *c't'un moulin c'te demeure*
J’reluque ses cuissots comme si j’matais l’épée qu’elle n’a pas. Sacré morceau, sur qu’c’est pas une gourmande celle là.
Sa seigneurie aujourd’hui ché pas si elle reçoit…
Me gratte le menton, ca fait style j’réfléchis et j’la laisse mariner.
J’vais donc la prévenir…bougez pas…enfin faites ce que vous voulez, j’reviens.