un père revenu auprès de sa fille

Alors qu'un messager visiblement pressé lui avait donner une lettre, Pendragon ne pouvait croire se qu'il lisait sa fille qu'il croyait depuis longtemps décédé était en vie...

Il prit alors sur lui pour se rendre a l'endroit indiqué visiblement choqué par l'annonce et désireux de tirer ça au clair.

Une matin d'hiver Pendragon le père d'Alandrisse approcha de la propriété s'arrêtant net devant le portail. Il descendit de sa monture la laissant paitre dans l'herbe a l'entrée, avant de se rapprocher encore.

Il rencontra rapidement un serviteur auprès duquel il s'identifia sans perdre une seconde. Il n'aimait pas attendre et encore moins se justifier auprès de qui que ce soit.

Il aperçu l'homme partir en courant attendant tant bien que mal, l'impatience prenant rapidement le dessus.

Depuis combien de temps l'idée lui trottait dans la tête. Assise sur le bord de la fenêtre observant la neige fondre peu à peu, Al tenta de croire au Très Haut. Sa mère qui lui avait fait comprendre de ne plus parler à son père...Et elle qui l'avait écouté, comme la brave fille qu'elle voulait être. Mais maintenant, plus le temps passait, plus les évènements lui faisaient comprendre l'importance d'une famille. Il y avait bien sa tante, la brunette ne l'oubliait pas, seulement parfois un père était nécessaire. Lui qui avait donné goût à la Montbazon à l'équitation, lui qui avait montré une éthique de vie. Sa main glissa le long de sa joue, la tête posée contre la vitre, elle se reposa un instant.

Un page, accompagné de sa femme de chambre déboulant dans la pièce. La jeune femme se réveilla en sursaut, manquant de tomber à terre. Al se mit debout, toisant les deux, le regard sévère, pour une fois qu'elle arrivait à dormir en paix.

Que vous arrive-t-il? Le Sans Nom est il à vos trousses, ma parole?

La servante s'approcha, n'osant parler.

Il... enfin il vient de m'annoncer que ...votre père est au porte du domaine.

Un monde qui s'arrête, le sang qui ne circule plus et cette respiration qui ne voulait plus gonfler ses poumons. Heureusement la chaise lui permit d'éviter qu'elle ne heurte le sol. La lettre avait donc atteins son destinataire. Elle l'avait envoyé sans grand espoir, mais voilà qu'il avait réussi. Une chose est sur le coursier serait grandement récompensé. La brunette lissa sa robe, remit en place ses cheveux et partit en direction de son père. Son passé renouant enfin avec son futur.

Les pas se transformèrent rapidement en course, une peur de le perdre de nouveau. Une inquiétude la submergea et si il ne la reconnaissait pas, si sa fille avait trop changé... Ou si tout simplement, la jeune femme lui rappelait trop celle qui l'avait aimé. C'est donc en se mordillant la lèvre que la Montbazon arriva devant son père. Avec grande peine, Al retint ses larmes, serrant les poings pour ne pas craquer comme les pauvres choses que ses prunelles croisent parfois.

Pendragon après avoir attendu de longue minute vit une jeune femme venir a lui en courant. Il la regarda un long moment...
Qui pouvait bien être cette jolie femme, elle semblait bouleversée de le voir, mais il ne comprit pas de suite.

Il se retourna marchant en direction de son vieux cheval, puis s'arrêta et la regarda de nouveau. Pouvait elle vraiment être la fille qu'il pensait avoir perdu tant d'année auparavant?

Il retourna près d'elle se plaçait juste devant à quelques centimètres. Il faisait tache à coté d'elle si proprement vêtu comme le veut son rang, alors que lui avait un vieux mantel qu'il n'avait jamais changé troué par endroit.
Il passa une main sur sa joue, éprouvant la douceur de celle ci.

Puis après quelques secondes il se décida....

Melissa? c'est...c'est toi?

Il ne savait pas quoi faire, l'instant était à la fois terrible pour lui et merveilleux. Il pensait sa fille morte, il avait porté le deuil si longtemps...

Et pourtant elle était là devant lui, oui il en était sur s'était bien elle. Il avait les yeux rougis par une envie de pleurer mais ne savait pas comment agir après si longtemps...
Ses bras agirent malgré lui la serrant contre lui pleurant silencieusement à chaudes larmes.

Voilà qu'il s'en allait loin d'elle. Peut-être les choses avait été trop rapide, après tout, durant ses années, elle avait cru qu'il ne voulait plus d'elle. La Montbazon s'était alors imaginée que son père avait refait sa vie, trouvé une autre famille, d'autres enfants à aimer. La brunette avait cessé de se mordiller la lèvre, laissant ses ongles pénétrer dans la paume de sa main. Elle ne voulait pas pleurer, surtout si il l'abandonnait une nouvelle fois...

Et puis il se retourne, les prunelles de la Montbazon devait exprimer la supplique qu'elle ne s'autorisait pas à dire. Elle voulait qu'il reste, ses doigts se relâchèrent, éprouvant la main de son père sur sa joue. Le vide au creux de son ventre s'effaçait enfin. Son père le comblait elle le voyait, le sentait et cette question inquiète. Al répondit par un hochement de tête, trop faiblarde pour prononcer un mot.

Le moment le plus libérateur fut quelques instants après, un simple geste, il prit dans ses bras sa fille. Au début, elle ne savait comment réagir, telle une poupée les bras le long de son corps. Et les larmes de son père qui coulaient sur la joue de la brunette ou bien était-ce les siennes. Ses bras entourèrent son père, elle ne voulait plus le lâcher, ne plus libérer cet homme qui l'avait tant manqué.

Il y avait tellement de choses à dire, à lui montrer. Savait-il que Daine était morte? Pourquoi l'avait-il rejeté? Autant de questions muettes que de réponses espérées depuis des hivers maintenant. La brunette se recula, tentant d'arrêter les larmes qui ne cessaient de couler. D'un revers de la main, elle les essuya.

Père, je... j'ai tellement de questions. Pourquoi m'avoir oublié? Tu ne voulais plus de moi. Est-ce le décès de mon frère qui a changé ton regard sur moi?

Il profita longuement de son étreinte avec sa fille. Elle lui posa nombreuses questions qui le génèrent. Pour la plupart les réponses n'était pas très joyeuses. Il ne voulait pourtant pas lui cacher la vérité.
Il déglutit parlant avec peine avant de parler.

Je...il y a peut être meilleur endroit pour parler de cela tu ne penses pas?

Il la regarda les yeux toujours rougit, essuyant ses larmes. Il jugeait que parler d'un passé si douloureux ne pouvait être révélé devant un portail dans un froid prenant.
Il se résigna toutefois à lui donner une réponse.

Je t'ai toujours aimé, mais on m'avait annoncé ta mort...

Il baissa la tête se rappelant le passé et le jour où il reçut la missive de sa femme. Il n'ajouta plus rien.

Annoncé sa mort...Le visage change la joie qui apparaissait laissa place à la tristesse. Sa mère avait donc décidé de lui jouer un mauvais tour, un secret qu'elle avait emporté dans la tombe. Elle prit les mains de son père dans les siennes. Tentant de sourire malgré la nouvelle annoncée, il était utile d'avoir appris à maîtriser ses sentiments. Elle ne voulait pas davantage attrister son père.

Je suis bien vivante, Père. Et je compte bien rester auprès de vous pendant de nombreuses et longues années.

Un frisson lui parcourut l'échine, le vent se remettait à souffler. La Montbazon avait donc oublié les bonnes manières. Le froid n'était pas le lieu idéal pour renouer des liens. Un regard vers le garde près d'elle, celui s'approcha.

Emmenez le cheval de mon père à l'écurie et que l'on prépare une chambre pour lui.

Le garde partit sans demander son reste, il faut dire que la Montbazon avait montré un nouveau visage, aujourd'hui. Elle se retourna, tirant doucement son père avec elle. Il fallait bien rentrer au domaine à présent.

Il y aura peut-être d'autres Montbazons. Mais ils ne mordent pas, nous pourrons ainsi parler davantage.

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