[RP] Périgord Powaa !

La voiture se déplaçait à vive allure sur les terrains caillouteux. De temps en temps quelques rochers plus gros faisaient jaillir le véhicule en l'air, ce qui laissait échapper un fâcheux juron de Sire Flex. Ce jeune vicomte aux jambes nonchalamment croisées aimait ne rien dire pendant ces longues heures de voyage. Il adorait à penser de se réserver mentalement pour les joutes du Montbazon-Navailles : des rumeurs courraient ! La joute la plus féminine jamais rencontrée. Crénon, ce sera là l'occasion de donner du spectacle ! Il était bien assit dans son siège magistral. Valait mieux pour son cul : jouter toute une journée durant est exténuant. Les ecchymoses sont déjà bien douloureuses..
L'impatience peignait sa silhouette. Il fallait être bénin pour ne pas le remarquer lorsqu' Enguerrand décida - après s'être gracieusement étiré - de descendre de la calèche. Le premier pas à terre, il hurla à la mort en écartant ses grands habits qui filaient dans ses pieds.
« - Héééé ! Les joutes, par dieu ! Les joutes ! Vite vite, nous sommes là pour jouter ! » C'était tout aussi bien adressé à ses compagnons qu'à celui ou ceux qui viendront l'accueillir. Le borgne girouettait de la tête à la découverte de l'immensité du domaine.. Mais ce qui lui plut était l'odeur : la lice retournée au crottin de cheval le mettait en appétit.

Le trajet était long jusqu'au domaine des Montbazon-Navailles. Beaucoup trop de souvenirs la hantaient. De ces derniers jours où elle n'avait que très peu dormit, voire pas du tout, et des souvenirs concernant certaines Montbazon-Navailles.

Son regard se porta tout le long du voyage dehors, regardant les paysans travailler dans leur champs ou de ceux qui les avaient embauchés ; les carrioles, les carrosses qu'ils croisaient... la vie semblait si monotone, si calme... Aucun mots, juste une oreille à peine attentive, le visage légèrement masqué par sa capuche. Aucune impolitesse dans ce geste, juste un besoin de se renfermer.

Plusieurs heures passèrent avant que le véhicule n'arrive chez les Montbazon-Navailles. Enfin elle pourra se dégourdir les jambes.
Elle osa un regard vers Flex avant de le laisser jouir seul de cette arrivée et partir en direction de la tente...